|
[top.htm] |
|
[left.htm] |
Quelques réflexions…..
Cela fait maintenant une quinzaine d’années que la généalogie familiale, l’histoire ainsi que les particularismes Alsaciens sont mes centres d’intérêts favoris. Il y a quelques années, en faisant des listes d’ancêtres, alignant des dates de naissance et de décès avec un tiret comme séparateur, je n’ai pas pu m’empêcher de me poser certaines questions ……. Ainsi donc, toute une vie, de la naissance à la mort, se résume à un simple tiret, que cette vie fut brève ou fort longue, que la personne ait eu une vie banale ou peu ordinaire, facile ou difficile, courageuse ou sans espoir, docile ou révoltée, mais dont rien ne subsiste jusqu’à nos jours…… C’est le cas pour plus de 99 % de nos ancêtres, hélas ! Et pourtant, même dans une vie « banale » il y a des choses à raconter, à retenir pour donner un peu plus de vie à la froideur de ce terrible tiret ! Si les souvenirs et les sources écrites ne remontent guère au delà de 3 ou parfois quatre générations, et s’ils sont raisonnablement fiables, il serait utile de s’en servir pour donner un peu de vie ( ?) à ce satané tiret ! Sans tomber dans l’auto satisfaction ou l’auto censure, il serait utile (généalogiquement parlant), de faire un résumé de notre propre vie. Pas un roman fleuve bien sûr, ni un pseudo curriculum vitae, mais quelques faits/évènements marquants, positifs et négatifs qui ont marqué l’espace entre l’adolescence et la fin de notre vie, pour donner un peu d’humanité à ce millimètre séparant deux dates……pour « exister un peu post mortem ! »...vanité ? probablement !.....
Hier, en lisant un des hebdos auquel je suis abonné, daté du 7 janvier 2010, j’ai trouvé un article sur un plasticien français connu : Christian Boltanski qui venait de « vendre sa vie en viager » à un collectionneur Australien. Il montrait aux journalistes qui l’interviewait : « regardez cette œuvre de moi, cette simple plaque qui porte l’inscription 1907 – 1989. Ce sont les dates de naissance et de décès de ma mère. Cet objet pourrait être détruit, ou quelqu’un d’autre pourrait le reproduire : ce qui compte, ce n’est pas l’objet, c’est de montrer que la vie de quelqu’un se loge dans un tiret » * * * * * * * Je ne peux pas m’empêcher de mentionner la question des photos de famille…….. Personnellement, au cours de réunions de famille, cousins etc. nous avons visionné plus d’un millier de photos, pour finalement ne pouvoir en retenir qu’une quarantaine clairement identifiées au dos par certains ancêtres ou parce que les personnes autour de la table les avaient connues. Les personnes pouvant en identifier d’autres étaient décédées, quinze jours avant pour l’une d’elles, quel gâchis !
Si vous avez la chance d’avoir encore des parents, grands parents, oncles, tantes, cousins etc., mettez les à contribution pour identifier les « photos de famille » sans trop tarder et notez aussitôt, au dos, la ou les personnes concernées, le lieu, la date, l’événement etc. A chaque décès, c’est une opportunité d’identification qui disparait définitivement ! * * * * * * *
Philippe Nithart – Cannes, le 19 janvier 2010.
|